Les turbidites de Pont-Labau

1 Au sud de l'affleurement de Pont-Labau, on trouve des turbidites anciennes. Leur base est formée de grosses particules sablonneuses, leur partie supérieure de marnes et d’argiles. On peut donc penser qu’il y devait avoir un apport fluviatile. La présence de grosses particules suggère que cette roche s’est formée dans la partie interne de la turbidite, dans une zone proche du talus. Le cycle de sédimentation s'est reproduit plusieurs fois, comme le prouve l'alternance des couches : grosses particules (zone pointée du croquis), recouvertes par des plus fines (zone blanche)

2 Ensuite, on a eu un slump (sorte d'avalanche sous-marine). Pour qu'elle se produise, il fallait une pente assez forte. Ces sédiments instables proviennent donc du talus continental. Ce slump s'est superposé à la turbidite.

3 Puis, au nord de l'affleurement, la base des turbidites est composée de particules fines (marnes) recouvertes par des argiles. Dans ces sédiments, la présence d’organismes marins planctoniques montre que la roche s’est formée au niveau du lobe externe de la turbidite. On a eu de nouveau plusieurs cycles de sédimentation.

4 A la fin du Paléocène, l’arrêt de la sédimentation témoigne d’une régression marine. Lors de la dernière phase orogénique (de formation) des Pyrénées, les sédiments ont été soulevés par l’action des forces tectoniques.

5 Puis, le climat étant favorable, un sol s'est formé, ainsi qu'une couverture végétale qui a protégé l'affleurement de l'érosion. Cet affleurement est aujourd’hui visible grâce à des travaux de terrassement pour la construction du réseau routier.

Les turbidites sont d’un grand intérêt dans la recherche pétrolière : en effet, les roches poreuses de la base des turbidites représentent d’excellents réservoirs. La couche argileuse (donc imperméable) du haut des turbidites permet de retenir d’éventuelles nappes de pétrole formées par décomposition d’algues microscopiques.

La formation des tubidites

Les fossiles de Pont-Labau

Le tri des fossiles